Source: Jean-Félix FAYOLLE
Sebaco est une ville d’environ 13 000 habitants située dans le département de Matagalpa, une région montagneuse. Le territoire de Sebaco compte à peu près 30 000 personnes. Nombreuses sont les communautés isolées qui vivent dans des situations très précaires (moins d’un dollar par jour). La majorité des habitants vivent de l’agriculture en cultivant le mais, les haricots, le blé qui souvent ne leur suffit pas à manger suffisamment et de manière variée. Le Secours Populaire Français accompagne donc trois associations locales regroupées sous la structure FADESE (Fédération d’Associations pour le Développement Stratégique de Sebaco) pour aider au développement durable de ces communautés en s’axant tout d’abord sur la sécurité alimentaire. Il s’agit d’un des plus gros projets du SFP, financé à 75% par l’Union Européenne et une autre partie par la Région Rhône-Alpes. Le budget est d’environ 900 000 euros. La FADESE travaille avec 26 communautés différentes situées autour de Sebaco. Les objectifs sont de renforcer les liens entre les habitants des communautés autour de la solidarité et de l’échange dans le but d’améliorer leurs conditions de vie de manière durable. FADESE emploie quatre agronomes qui vont donner des conseils aux petits agriculteurs pour qu’ils puissent améliorer leur production, c'est-à-dire avoir suffisamment à manger et pouvoir semer pour la prochaine culture. On peut leur donner des haricots ou du mais destinés à être semés, des animaux comme des poules, porcs, bœufs ou encore du matériel pour fertiliser écologiquement les cultures ou des installations faire démarrer des cultures. Quand une famille reçoit par exemple dix poules, ce n’est pas un don de charité, mais un coup de pouce. Quand la famille bénéficiaire aura réussi à obtenir 10 poules, elle devra les donner à une autre famille de la communauté et ainsi de suite. On encourage ainsi l’entraide et la communication. Si un animal meurt, on va chercher à savoir pourquoi, tout comme si les cultures ne donnent rien. Et les familles peuvent ainsi partager leurs expériences et disposent toujours des conseils des agronomes. Mise à part la formation sur le terrain, on les incite à diversifier leurs activités et les soutient également à la commercialisation de leurs produits, donc à ce qu’ils puissent avoir une vision de leur activité. Aujourd’hui, on vise à ce que la FADESE puisse elle-même réaliser un plan de projet pour récolter des fonds, car l’aide internationale est bien belle, mais elle est peu utile si elle donne sans former. Ainsi, au plus long terme, la FADESE pourra rechercher ses fonds elle-même et fonctionner sans le soutien du Secours Populaire.
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